Le 23 février 2022, les étudiant⸱e⸱s de l'Equality Law Clinic ont eu l'occasion de visiter l'exposition Don't shoot, organisée par Zin TV et la Ligue des droits humains.
"L’exposition collective Don’t shoot ! réunit des images, des témoignages et des réflexions sur notre liberté d’expression en danger. Les images exposées ont survécu à la censure policière et nous incitent à tirer la sonnette d’alarme d’une démocratie qui se détériore. Le projet est né d’une rencontre entre ZIN TV et le photographe Frédéric Moreau de Bellaing et s’est enrichi de la participation du collectif Krasnyi et de la Ligue des droits humains. Ce qui rassemble ces partenaires ? Une expérience de terrain de plusieurs années à suivre et documenter les luttes sociales en Belgique, souvent face à des intimidations, des arrestations et des violences policières.
L’attention que des citoyen·nes, des journalistes ou des photographes portent à l’action policière devrait être considérée comme normale par des forces de l’ordre soucieuses du respect des règles déontologiques. Pourtant, sur le terrain, les policier·es maintiennent fréquemment la confusion : « il est interdit de filmer », « vous n’avez pas de carte de presse », « vous devez flouter mon image », etc.
Peut-on filmer ou photographier la police en action sans se faire arrêter ? Poser la question c’est mettre en débat le constat d’une répression grandissante au détriment de nos droits fondamentaux. Les contestations se multiplient, face à l’appauvrissement de la population, à une politique migratoire discriminatoire et répressive, au désinvestissement dans les services publics, à la limitation du droit de grève, à l’incapacité à prendre des mesures ambitieuses pour faire face au dérèglement climatique, etc.
ZIN TV, le Collectif Krasnyi, le photographe Frédéric Moreau de Bellaing et la Ligue des droits humains se sont associés afin de rendre visibles des scènes de répression policière qui ont survécu aux « agents censeurs », des scènes qui témoignent d’intimidations et de violences contre les personnes migrantes, les mouvements sociaux et les initiatives solidaires. L’exposition montre donc des images d’une résistance pour la liberté d’information" (description de l'exposition par la LDH).
Cette visite a permis aux étudiant⸱e⸱s de se familiariser avec la problématique des violences policières en vue de la réalisation d'un travail de recherche sur le sujet dans le cadre de leur participation à la clinique. Cette mise en contexte rejoint le programme pédagogique de la clinique, axé non seulement sur une approche pragmatique d'une problématique juridique (qui envisage le droit à partir de ses application concrètes), mais aussi sur une approche interactive basée sur la recherche-action (l'acquisition de connaissances tout en menant des actions de terrain).